vendredi 24 février 2006

 

Dans les oreilles

Dans mes oreilles depuis une semaine, sans me lasser, l'album de Jenny Lewis with The Watson Twins : "Rabbit Fur Coat".
Des chansons folf-country-gospel, aux arrangements minimalistes mais pertinents, qui mettent l'accent sur la voix. Celle de Jenny Lewis peut à la fois être rauque, sensuelle et devenir subitement fragile et aérienne. Dans la chanson-titre qui m'a ensorcelée, elle répète "mansion house", qui me faisait penser à un des plus émouvants textes de Springsteen, et "rabbit fur coat", prononcé à la manière précise et sonore de Paul Simon. Les chansons qu'elle écrit sont intimistes, poignantes ou cruelles.

À remercier pour me l'avoir fait découvrir, l'émission de "C'est Lenoir" du jeudi 9 février,
de Bernard LENOIR, avec Hugo CASSAVETTI sur France Inter.
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dimanche 5 février 2006

 

Soirée science-fictionnelle

Vendredi soir, premier repas fras sud d'Avignon de l'année,
une table carrée dans un coin à nous du restaurant, non fumeur,
une carte toujours aussi exotique, un service très indulgent :-)
et avec le sens de l'humour.
Nous avons trinqué à la santé de Gipsy avec tous nos souhaits de rétablissement, regretté le malentendu qui nous a privé de Claude, médit de certains, loué Dogma et les fascicules, attaqué Roland et défendu Hervé,
et discuté de SF, de séries télés et de cinéma.
La récolte chez les bouquinistes a été assez fructueuse grâce à un carton déniché ; des livres ont aussi ensuite changé de mains (merci à Laurent pour les années de Locus dont j'ai hérité).
Une soirée bien chaleureuse malgré le froid mistralien, à renouveler au plus tôt !
Repas SFras sud Avignon
> Vers d'autres images de la soirée
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jeudi 2 février 2006

 

Le Maître des Ombres

Il attendait depuis avant Noël dans mes lectures en cours,
je viens de terminer "Le Livre des ombres" de Serge Lehman.
Magistral !

J'ai découvert presque toutes les nouvelles dans ce recueil "fix-up" : je ne connaissais que "Nulle part à Liverion", souvent reprise en anthologie et, comme autre texte de Lehman, "Aucune étoile aussi lointaine", qui avait marqué mon retour en SF et surtout en SFF il y a plus de dix ans - j'avais aimé ce roman, surtout son entame, moins la façon dont il se terminait, mais ce souffle poétique m'avait réconciliée avec la SF française - alors que je revenais d'une longue bouderie après les excès formels des Fictions des années 80. Il me manque donc quelques références et à me plonger dans le cycle de F.A.U.S.T.

"Le Livre des ombres" commence sur un mode mineur, et il m'a fallu une vingtaine de longues pages pour être complètement accrochée, pour entrer dans le ton, être intoxiquée par le talent du conteur - sans doute parce que je souhaitais de la SF, et que ce début était trop mythique et trop abstrait.
Mais rapidement, la cohérence se construit. La magie opère, de ce regroupement de textes jusqu'ici épars - leur trace bibliographique clairement affichée en fin de volume rend leur regroupement d'autant plus improbable -, naît un monde, un méta-monde et une seule histoire - avec des leimotiv, des histoires devinées dont on ne peut à présent qu'espérer l'écriture.
On sent aussi parfois, par bouffées, dans les transitions, ce dont il nous avait fait part à Nice en mars dernier dans "La Légende du processeur d'histoire" lors d'une intervention aussi brillante qu'intimiste : comment une réflexion sur le texte, l'écrit, l'écriture peut s'abîmer en elle-même. Mais il en sort ici espoir .
J'ai bien sûr retrouvé "Nulle part à Livérion", mais aussi "L'inversion de Polyphème", qui restent peut-être les textes les plus forts.
Des personnages tragiques dont on s'imprègne. Je ne suis toujours pas impressionnée par le Picte, le signe ou le personnage. La mythologie elle-même, Hifiss ou Alètes, voie ou Omnium, et même Grandor, m'importe peu. Je le regrette un peu. Ce sont les fragments d'humanité qui touchent au coeur et marquent la mémoire, donnent envie de fouiller dans les textes pour trouver d'autres de leurs traces.
J'ai retrouvé le talent du conteur, et par moment le souffle coupé, le temps suspendu (la "transe") qui m'avait (nous avait) saisi lors de la lecture de Nice.

C'était un pari risqué, c'est une belle réussite, avec une mention spéciale aux dessins de Gess (un sans-faute au service du texte, contre-point, ponctuation illustrant sans dévoiler), et aux éditions de l'Atalante, pour la qualité de l'objet.
Cela me rend impatiente de la prochaine étape.
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mercredi 1 février 2006

 

Ils auront un an de plus

Qu'il soient sur notre planète ou déjà dans les étoiles,
ils vont avoir un an de plus ce mois de février car ils sont nés le:

2 Février 1940 - Thomas M. Disch,
4 Février 1938 - Ted White
8 Février 1828 - Jules Verne
9 Février 1928 - Frank Frazetta
12 Février 1942 - Terry Bisson
16 Février 1925 - Ed Emshwiller
17 Février 1911 - Margaret St. Clair
17 Février 1912 - Andre Norton
19 Février 1937 - Terry Carr
21 Février 1935 - Richard A. Lupof

Source (ce qui explique le côté anglo-saxon des références) :
The Website at the End of the Universe
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