vendredi 31 décembre 2010

 

Bouuhh, le livre numérique, c'est compliqué !

"Des accords entre éditeurs et librairies numériques aux difficultés de sécurisation des fichiers, la création du premier Prix du livre numérique a largement impliqué les maisons d'édition. Et bousculé leurs habitudes."

Sony, LEXPRESS.fr et Lire se sont associés pour décerner le premier Prix du Livre Numérique au printemps prochain. Initiative intéressante au prime abord, mais tout se gâte quand on entre dans le détail des choses.

Premier élément de suspiscion : le président du jury est Bernard Werber. Sa vidéo de motivation des jurés est consternante - elle vaut surtout par les expressions des visages de ses auditeurs pendant son intervention.

Deuxième point : le choix s'est porté sur des livres qui n'étaient pas que numériques... dans ce cas, pourquoi n'avoir pas choisi le dernier Goncourt (qui a fini avec retard à sortie sous ce format) ou d'autres, des sélections classiques ?

Troisième : le choix (...à part Rosée de feu et Cleer). Les 10 présélectionnés sont
-Rosée de feu de Xavier Mauméjean (Le Bélial)
-Cleer de L.L. Kloetzer (Denoël)
-Cytheriæ de Charlotte Bousquet (Mnémos)
-La ballade de Lila K de Blandine Le Callet (Stock)
-Le siècle bleu de Jean Pierre Goux (JBz & Cie)
-Les aigles puent de Lutz Bassmann (Verdier)
-L’éternité n’est pas si longue de Fanny Chiarello (L’Olivier)
-Lux Tenebrae de Éric Giacometti et Jacques Ravenne (Fleuve Noir)
-Mémoires de la jungle de Tristan Garcia (Gallimard)
-Seul à savoir de Patrick Bauwen (Albin Michel)
la volonté de panacher les éditeurs est évidente...

Quatrième : l'article "Bienvenue dans les coulisses du Prix du livre numérique"
Consternant qu'à la simple lecture de cet article,
les différents acteurs ne comprennent pas l'inanité des protections DRM,
des formats trop protégés (hors PDF, E-PUB, RTF...),
d'un mode facile de téléchargement, tels qu'on peut le faire si souvent sur des sites US
(sans obligatoirement créer un compte de plus – sans utiliser Paypal par exemple...).
La plupart des "problèmes" rencontrés par ces pauvres lecteurs n'auraient pas eu lieu.
Le site e-belial est exemplaire en ce sens,
le passage par une "plateforme" de distribution, par un libraire, l'ouverture d'un compte obligé dans une "plateforme" de paiement, la lecture obligée par AdobePDFviewer... autant d'obstacles inutiles à franchir.

• Amusant qu'il parle de "disponibilité" numérique - comme un prix décerné à un livre papier non encore publié ou épuisé ?
• Me gêne fortement l'obligation de passer par 2 plateformes de distribution, dites "librairies de vente en ligne" de livres numériques, qui sont partenaires du Cercle Reader : ePagine et Numilog.
• L'obligation d'envoi des livres numériques "sous forme de fichiers sécurisés" : en effet, "chaque maison d'édition possède sa propre politique, son expérience et sa méthode" !

Travailler sur des fcihiers sans DRM de livres qui n'existeraient que sur forme numérique par exemple, quelle que soit la plateforme de vente ?
On parle ainsi d'un autre prix !
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Noël en ligne

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ROTFL et traduction, suite

À se désespérer de rire, ce blog
Creepy Grammar
découvert grâce à FB


Rapides ajouts :
comment prospecter auprès d'un agent littéraire (et les erreurs à éviter)
http://www.jmtohline.com/2010/12/biggest-mistakes-writers-make-when.html

à garder en mémoire :
http://ngrams.googlelabs.com/
une nouvelle fonctionnalité proposée par le GoogleLab
(occurrence de termes dans les ouvrages scannés par Google).

Le blog d'un érudit des langues anciennes - impressionnant de culture,
trouvé par la page FB de Neal Stephenson :
http://babelstone.blogspot.com

Pour suivre de l'intérieur la vie secrète des (petits) éditeurs
sous la forme d'un blog :
http://metierediteur.wordpress.com./
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