jeudi 22 décembre 2005

 

La cible humaine

Vu dimanche soir au Ciné Club de la 3 :
"La cible humaine" (The Gunfighter)
un western de 1950 d'Henry King, avec Gregory Peck (et un jeune Karl Malden).
Un tireur d'élite, l'homme le plus rapide de l'ouest, plus célèbre que Billy the Kid, Wild Bill' Hickock et même Wyatt Earp (encore que cela soit discuté) : Jimmy Ringo...
C'est une tragédie de l'Ouest, celle d'un homme rattrapé par son passé et impuissant à conjurer le destin en marche ; une humeur sombre mélancolique : difficile de déposer les armes, de se ranger et de vieillir tranquille au côté de son épouse et de l'enfant que l'on a jamais vu, alors que chaque hâbleur de village ne rêve que de vous provoquer en duel. Les cadavres s'accumulent par légitime défense, les familles vengeresses également, on ne fait pas de vieux os. Jimmy ne peut léguer que quelques phrases de bon conseil à son fils, et passer la malédiction à son tueur,
un jeune roquet qui devra fuir avec la réputation à défendre de celui qui a tué Jimmy Ringo...
C'est aussi un western parfait qui décline les personnages archétypaux, bien dessinés, d'une petite communauté de la Frontière et des répliques classiques avant même d'être prononcées.
Un noir et blanc sobre et réaliste.
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