mardi 8 novembre 2005
Je n'ai pas aimé... (SF)
- Alain DAMASIO : La Horde du Contrevent
Au début : C'est long - je dois me retenir pour ne pas sauter des pages - la lecture de Stephenson est plus facile...
Ensuite : J'ai avancé - et sauté des pages. L'idée est puissante et originale, et chaque élément de la horde a une voix. Mais il reste des incohérences, dans le monde et dans l'histoire, et il faudrait presque tout re-écrire. Et pas seulement en allégeant en virgules...
Enfin : Le texte court de la nouvelle reprise dans Galaxie n'a fait que confirmer ma première impression : une écriture qui vire au charabia par excès : de mot, de virgule, de sens rajouté. Ce qui est indigeste sur deux pages dans la revue est insupportable sur 300... La fin ne sauve rien et rend l'ensemble dérisoire au lecteur épuisé.
- Alexis AUBENQUE : La chute des mondes
"Un vrai nanard de temps en temps ça détend" - peut-être, mais cette accumulation de clichés est si énorme qu'elle rend la lecture fatigante. Cauchemardez un livre co-écrit par des clones dégénérés de Simmons, Herbert, G. R.R. Martin, Anne Rice et des scénaristes d'Aliens - mais qui n'auraient plus AUCUN talent, vraiment AUCUN ! L'auteur a retenu des américains qu'il fallait des chapitres courts, suivre plusieurs fils et plusieurs personnages à la fois (ce qui hache sans aucun intérêt la lecture qui n'en a déjà aucun - d'intérêt), mélange tous les genres sans aucun style, rassemble les plus grosses ficelles et à la fin du premier tome, s'apprête à détruire l'univers (ou presque - pour ensuite le sauver, on suppose). Les personnages ne dépassent jamais leur archétype version carton-pâte : il y a du Mauvais James Bond, des vampires, des androïdes persécutés, des disputes théologiques même pas dignes de la Terminale, un général qui commande un simple détachement d'une vingtaine de soldats, un conflit père-fils, une servante et un jeune duc, et surtout des dialogues à Hurler au fond des cours... Ce livre ne peut être qu'une démonstration de tout ce qu'il ne faut pas faire et pas éditer (fautes comprises).
- Galaxies 38 :
Je n'ai lu pour l'instant que les 4 nouvelles d'Alain DAMASIO, des BELMAS, de Fabien TOURNEL et d'Olivier PAQUET. Aucune ne m'a paru réussie, pour des raisons bien différentes (je n'aime pas non plus le bellâtre de la couverture).
Aucun souvenir assez solide, le texte de d'Alain DAMASIO ne développe pas une idée très originale, mais arrive à la rendre illisible à force de style "forcé", gauchi.
Chronique terrienne, la nouvelle de Claire & Robert BELMAS, a par contre un déroulé limpide et un préalable intrigant, où nous sommes avec les laissés-pour-compte de la conquête spatiale ; pourtant, quand Bradbury sous l'égide duquel ce texte est placé, avait un souffle poétique, ici, les personnages et leurs péripéties me laissent froide et je ne comprends pas le basculement final dans l'onirisme.
Grandeur et décadence d'une valeur boursière, de Fabien TOURNEL concentre trop de clichés, y compris sportifs, et maltraite les idées intéressantes : la phobie de la saleté de son personnage, le statut de l'individu et les possibilités de clonage ou de manipulations génétiques ; la fin est ridicule... et il ne faut surtout pas le rapprocher du texte de MARUSEK lu dans la foulée et qui date de plus de 5 ans !
Enfin, Animas d'Olivier PAQUET est une longue nouvelle, que je souhaitais pouvoir aimer sans réserves : l'idée initiale est attirante et scientifique, le contexte de la misssion bien campé, les nuages soigneusement observés - mais un mélange de didactisme mal intégré à l'intrigue, la répétitition de l'unité de temps "une heure", le manque étonnant de professionnalisme de ces scientifiques explorateurs... détourne peu à peu de l'histoire et la conclusion parait alors improbable.
****
Heureusement j'ai pu lire depuis le duo DAY & BELLAGAMBA, et Claude ECKEN, qui m'ont rassurée sur ma capacité à apprécier un auteur français, à vibrer, à être étonnée, à être bouleversée par une écriture... ___________________________________
Au début : C'est long - je dois me retenir pour ne pas sauter des pages - la lecture de Stephenson est plus facile...
Ensuite : J'ai avancé - et sauté des pages. L'idée est puissante et originale, et chaque élément de la horde a une voix. Mais il reste des incohérences, dans le monde et dans l'histoire, et il faudrait presque tout re-écrire. Et pas seulement en allégeant en virgules...
Enfin : Le texte court de la nouvelle reprise dans Galaxie n'a fait que confirmer ma première impression : une écriture qui vire au charabia par excès : de mot, de virgule, de sens rajouté. Ce qui est indigeste sur deux pages dans la revue est insupportable sur 300... La fin ne sauve rien et rend l'ensemble dérisoire au lecteur épuisé.
- Alexis AUBENQUE : La chute des mondes
"Un vrai nanard de temps en temps ça détend" - peut-être, mais cette accumulation de clichés est si énorme qu'elle rend la lecture fatigante. Cauchemardez un livre co-écrit par des clones dégénérés de Simmons, Herbert, G. R.R. Martin, Anne Rice et des scénaristes d'Aliens - mais qui n'auraient plus AUCUN talent, vraiment AUCUN ! L'auteur a retenu des américains qu'il fallait des chapitres courts, suivre plusieurs fils et plusieurs personnages à la fois (ce qui hache sans aucun intérêt la lecture qui n'en a déjà aucun - d'intérêt), mélange tous les genres sans aucun style, rassemble les plus grosses ficelles et à la fin du premier tome, s'apprête à détruire l'univers (ou presque - pour ensuite le sauver, on suppose). Les personnages ne dépassent jamais leur archétype version carton-pâte : il y a du Mauvais James Bond, des vampires, des androïdes persécutés, des disputes théologiques même pas dignes de la Terminale, un général qui commande un simple détachement d'une vingtaine de soldats, un conflit père-fils, une servante et un jeune duc, et surtout des dialogues à Hurler au fond des cours... Ce livre ne peut être qu'une démonstration de tout ce qu'il ne faut pas faire et pas éditer (fautes comprises).
- Galaxies 38 :
Je n'ai lu pour l'instant que les 4 nouvelles d'Alain DAMASIO, des BELMAS, de Fabien TOURNEL et d'Olivier PAQUET. Aucune ne m'a paru réussie, pour des raisons bien différentes (je n'aime pas non plus le bellâtre de la couverture).
Aucun souvenir assez solide, le texte de d'Alain DAMASIO ne développe pas une idée très originale, mais arrive à la rendre illisible à force de style "forcé", gauchi.
Chronique terrienne, la nouvelle de Claire & Robert BELMAS, a par contre un déroulé limpide et un préalable intrigant, où nous sommes avec les laissés-pour-compte de la conquête spatiale ; pourtant, quand Bradbury sous l'égide duquel ce texte est placé, avait un souffle poétique, ici, les personnages et leurs péripéties me laissent froide et je ne comprends pas le basculement final dans l'onirisme.
Grandeur et décadence d'une valeur boursière, de Fabien TOURNEL concentre trop de clichés, y compris sportifs, et maltraite les idées intéressantes : la phobie de la saleté de son personnage, le statut de l'individu et les possibilités de clonage ou de manipulations génétiques ; la fin est ridicule... et il ne faut surtout pas le rapprocher du texte de MARUSEK lu dans la foulée et qui date de plus de 5 ans !
Enfin, Animas d'Olivier PAQUET est une longue nouvelle, que je souhaitais pouvoir aimer sans réserves : l'idée initiale est attirante et scientifique, le contexte de la misssion bien campé, les nuages soigneusement observés - mais un mélange de didactisme mal intégré à l'intrigue, la répétitition de l'unité de temps "une heure", le manque étonnant de professionnalisme de ces scientifiques explorateurs... détourne peu à peu de l'histoire et la conclusion parait alors improbable.
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Heureusement j'ai pu lire depuis le duo DAY & BELLAGAMBA, et Claude ECKEN, qui m'ont rassurée sur ma capacité à apprécier un auteur français, à vibrer, à être étonnée, à être bouleversée par une écriture... ___________________________________
# envoyé par SCAATY @ 15:30 
